Cinéma

Tiens, je suis allé voir Inland Empire, le dernier film de David Lynch, et... j'ai rien compris

Quelqu'un peut aller le voir pour m'expliquer ?

Ouh la !
De ce que j'en sais, tout le monde est d'accord pour dire que ce film est encore plus difficile à comprendre que les autres énigmes de Lynch...
Donc à mon avis ce n'est pas moi qui pourrait t'expliquer, mais si l'envie me prend j'irai peut-être le voir, pourquoi pas...


Sinon je savais pas que Crying Freeman existait en anime...
Le film aussi est violent mais si j'ai pu le voir, c'est que c'est pas si terrible ! Et puis que ce soit le style de film qu'on aime ou pas, je trouve qu'il est à voir.

FFVII Advent Children... Hmmm...
Puisque l'univers de FF m'a toujours attiré même si je n'ai jamais pu y jouer, je me suis jetée sur ce film.
Le problème c'est que je me suis empressée de le regarder alors que je ne devais pas être dans un bon état-d'esprit pour ça.
L'attitude qu'a Cloud au début m'a agacé au plus au point, j'avais envie de lui coller ma main dans la figure pour le faire se bouger un peu au lieu de s'apitoyer sur son sort...
Du coup je suis restée complètement hermétique à l'histoire, aux personnages et je n'ai apprécié que la beauté graphique.
Mais j'étais tellement déçue d'avoir été déçue ( ) qu'après avoir laissé passé quelques jours j'ai décidé de le regarder une deuxième fois, de lui donné une deuxième chance.
Et là... et béh là comme d'hab : j'ai tellement aimé que je ne sais pas quoi en dire... ('suis presque morte ! )
J'ai même culpabilisé du fait de m'être énervée sur l'attitude de Cloud. ^^"

Ah ! Dernière chose : bizarrement j'ai préfèré la version française à la VO, ce qui ne m'arrive pour ainsi dire jamais...

J'ai vu Brazil hier soir !

Qu'une chose à dire : snif...

...

Bon, non, je ne vais pas dire que ça quand-même...
Je crois que je n'ai jamais vu un film aussi bizarre. En même temps vous me direz, je n'ai pas vu énormément de films, mais quand-même !
On entre dans un univers particulier auquel je ne m'attendais pas du tout !
Du coup je pense qu'il faudrait que je le revoie une deuxième fois parce que j'ai tellement été "prise de court" que j'ai dû manquer plein de choses !

En tout cas c'est clair que c'est un film qui vaut le détour !

J'ai eu exactement la même réaction que toi en le voyant pour la première fois C'est clair que c'est un film déroutant. Mais il est loin d'être aussi inaccessible qu'un film de David Lynch (par exemple ).

Faut le revoir

Pfiou en ce moment je suis dans une période "Spielberg revival". Je redécouvre ses films en DVD, et j'ai beau les connaître quasi par cœur, la magie fonctionne à chaque fois. C'est vraiment un dieu dans l'art de raconter des histoires ! Là je viens de revoir Les Dents de la mer, ouah, c'est toujours un choc (la scène du gamin sur le matelas pneumatique est pour moi une scène d'anthologie du cinéma !)

Spielberg est l'un de mes réalisateurs favoris. A part AI et Le Monde perdu, deux ratages (de mon point de vue) et La couleur pourpre et Empire du soleil, les deux seuls que je n'ai pas vus, je trouve tous ses films, anciens ou récents, géniaux

Les dents de la mer, j'ai vu ça quand j'avais huit ans, autant dire que j'avais eu le frousse ! J'ai du le revoir plusieurs fois, dont une il n'y pas longtemps, et j'aime toujours autant (sauf que maintenant je n'ai plus la frousse ^^". C'est dommage.)

Le monde perdu idem, j'avais le même age, et je l'ai vu des dizaines de fois, mais maintenant je trouve ça pas très top, voire même assez nul ^^".

AI, pas aimé non plus, sauf pour Jude Law ^^" et encore les cheveux noirs plaqués sur le crane avec de la brillantine c'est pas trop ça. Bref ! C'est dommage parce que c'était une bonne idée de départ à la base je trouve.

J'allais dire que j'étais loin d'avoir vu tous ses films, mais en regardant sa filmographie je me suis rendu compte que j'en avais vu pas mal, mais ce sont quand même les plus connus.
Récemment, c'est Munich qui m'a le plus marquée.

En parlant de ça, Indiana Jones 4 ça me laisse sceptique...
Et je vais bientôt aller voir Ensemble, c'est tout (Du moins, quand il sera sorti ^^")

Je pense qu'au contraire un Indiana Jones 4 ce serait génial Mais bon, ça fait des années qu'ils en parlent.

En passant je viens de revoir le Temple maudit et c'est dingue comme ça reste impressionnant.

Voui Indiana Jones c'est bien !

Mais quand je dit que le 4 me laisse sceptique, ce n'est pas par rapport à Spielberg, c'est plutôt que j'ai peur qu'Indiana ait pris quelques rides. Je ne sais absolument pas ce qu'ils vont lui faire faire (d'ailleurs c'est mieux comme ça !) De toute façon j'irai quand même le voir.

- Lettres d'Iwo Jima : le deuxième volet du "dyptique" de Clint Eastwood sur la bataille d'Iwo Jima, vue cette fois-ci du côté japonais. C'est un bon film, avec de chouettes personnages, même si j'ai trouvé le tout un peu froid (enfin, j'étais mal luné quand je l'ai vu, c'est peut-être pour ça ^^, cela dit j'avais ressenti la même chose pour Mémoires de nos pères). La mise en scène s'intéresse plus aux sentiments des personnages et aux clashes entre eux qu'au côté spectaculaire de la guerre, et c'est tant mieux. L'image est quasiment en noir et blanc et la langue du film est le japonais, bons points là aussi ^^. Par rapport à Mémoires de nos pères, la construction est ici plus linéaire, le film suit ainsi l'ordre chronologique et ne s'autorise que quelques flashbacks. Ce qui fait qu'après un début en douceur où on prend le temps de nous présenter les personnages, à partir du moment où les Américains débarquent, ce ne sont plus que tueries et bombardements jusqu'à la fin. Au cours de la bataille, on assiste ainsi à la confrontation des mentalités au sein des officiers japonais, entre ceux qui s'accrochent à des codes d'honneur d'une rigueur désuète et ceux pour qui l'efficacité prime, même si la bataille est perdue d'avance. Tout cela pour nous dire qu'évidemment, dans une guerre, il n'y a ni "bons" ni "méchants", juste des gens qui meurent. Et on s'attache autant aux personnages japonais qu'aux AMéricains de Mémoires de nos pères.





- La Vie des autres, de ... argh j'ai oublié le nom du réal : un officier des services de renseignement de la RDA (la Stasi) est chargé de surveiller un auteur de théâtre suspecté de connivence avec l'Occident. L'appartement de l'écrivain, dans lequel il vit avec sa compagne, une actrice, est truffé de micros, et l'officier passe donc la moitié de sa vie à écouter ce qui se passe dans l'appart. Il va sans dire que sa propre vie est bien vide, en comparaison de ce à quoi il assiste dans son casque. Peu à peu, il va s'attacher à ces gens, allant jusqu'à mentir à ses supérieurs pour leur éviter d'être inquiétés...
C'est un très bon film, passionnant de bout en bout, bien qu'il ne s'agisse pas vraiment d'un polar. Ce n'est pas non plus, vraiment, un film politique, parce que finalement, le fait que ça se passe au sein de l'Allemagne de l'est, régime communiste, est secondaire. Ça pourrait se passer dans n'importe quelle dictature totalitaire, ou le contrôle de la population est savamment orchestré à coups de menaces, de manipulation, de surveillance étroite de la population, pour qui le moindre faux pas, le moindre lapsus, la moindre erreur peut conduire à l'emprisonnement. Et on voit donc un fonctionnaire, rouage d'un système impitoyable, récupérer petit à petit son humanité et son libre-arbitre...
C'est super bien écrit et interprété, bref, un film à voir ! Il vient d'avoir l'oscar du meilleur film étranger.





- Le Direktor, de Lars von Trier : une comédie soi-disant légère par le réalisateur de Breaking the Waves, Les idiots, Dancer in the Dark, Dogville, ... L'idée est excellente : le patron d'une petite entreprise invente un personnage imaginaire, un directeur placé au-dessus de lui ; ainsi, il peut prendre n'importe quelle décision houleuse, il est couvert, puisque "ça vient d'en haut". Mieux que tout, les employés se mettent à aimer leur patron, puisqu'il n'est qu'un sous-fifre. Jusqu'au jour où, pour signer une transaction (dont révéler la nature serait trahir les rebondissements du film, qui en a beaucoup), il a besoin de la présence physique du directeur. Il engage alors un comédien à la ramasse pour jouer son rôle. Mais le comédien est complètement paumé, d'une part il est très mauvais, et de l'autre le patrond de l'entreprise ne lui explique rien, ou alors au compte-goutte. Sans compter les employés, tous plus étranges les uns que les autres...
C'est très drôle, complètement loufoque par moments, souvent inattendu. Là aussi, les acteurs sont géniaux.
Après, le hic, c'est la mise en scène. Pour ceux qui ne connaissent pas le Dogme danois : c'est un ensemble de "règles" édictées pour se mettre en porte-à-faux contre le cinéma tel qu'on le connaît, basé sur le mensonge et la manipulation. Donc, les règles, c'est, en gros : caméra épaule, beaucoup d'improvisation de la part des comédiens, son direct, peu de montage, pas de musique, décors naturels... Bref, aucun artifice.
Personnellement je trouve que ce Dogme, c'est un gros foutage de gueule de mégalo. Le DIrektor n'échappe pas à la règle : ici, ce n'est pas de la caméra épaule, ce sont des plans fixes, avec des cadrages complètement farfelus (j'ai lu quelque part qu'il a utilisé un procédé inédit : entre chaque prise, les paramètres de la caméra sont modifiés aléatoirement : elle panote un peu, elle zoome, elle change son diaph, bref, du grand n'importe quoi, et en tout cas (avis qui n'engage que moi) pas du cinéma). Du coup, c'est dur d'accrocher au film. J'y suis quand même arrivé, parce que l'histoire est vraiment bien - ça aurait été génial avec une vraie réalisation. Donc, si on supporte des cadrages bizarres, une laideur esthétique indiscutable, un montage bourré intentionnellement de faux raccords et de ruptures de rythme, ben on sort du film ravi. Sinon, on sort mitigé (comme moi), ou alors on quitte la salle avec un mal de tête ^^ (plusieurs personnes sont sorties au cours de la projection). Vous voilà prévenus !!

(et voilà, encore une tartine... et il est minuit passé !!! )

J'ai vu La vie des autres moi aussi. Je n'ai pas grand-chose à rajouté...
Si, peut-être le nom du réalisateur : Donnersmarck. ^^
En tout cas j'ai beaucoup aimé.
J'ai trouvé longue la première demi-heure mais je n'ai pas vu passer l'heure 3/4 qui a suivi !
On voit changer l'officier de la Stasi à travers l'expression de son visage et ça, ça m'a énormément marqué. Allez savoir pourquoi !

Prochain post de ma part sans doute à propos du film Le nombre 23 que j'ai bien envie de voir ! J'en ai entendu de bonnes et de mauvaises critiques...

Et puis hier j'ai eu droit à la bande annonce du prochain film d'animation du studio Ghibli : les Contes de Terremer par Goro Miyazaki, fils d'Hayao Miyazaki (à qui on doit - juste pour mémoire car je crois que ça a déjà été dit ^^ - Princesse Mononoke et le Voyage de Chihiro entre autres...).
Celui là, sûr et certain que j'irai le voir et avec enthousiasme !
Rien que la bande annonce et la musique... Ah la la !...

La vie des autres, je ne connaissais pas du tout, mais ce petit résumé me donne bien envie de le voir.

Il y a deux semaines, je suis allée voir Le nombre 23. Pareil que toi Mei, j'avais lu de tout concernant ce film. N'ayant toujours pas vu Eternal Sunshine, je ne savais pas ce que Jim Carrey allait donner dans autre chose qu'un film comique. Et finalement j'ai été agréablement surprise !
Il y a quelques passages que j'ai trouvé un peu longs, mais je pense que là c'était plutôt une question de goût, mais ensuite on se laisse facilement prendre par le reste du film.

Ensuite, la semaine dernière, j'ai vu Hannibal Lecter. Ce n'était absolument pas prévu au programme, puisqu'il me semble avoir déjà dit ici que j'étais septique. Et bien il n'est pas si mal que ça ! On ne reconnait pas Gaspard Ulliel, il joue bien le rôle d'un fou-cannibale-sadique. Mais ce qui est dommage c'est qu'il y avait un peu trop d'effusion de sang, comparé aux trois autres Hannibal, où Anthony Hopkins arrivait à nous glacer le sang d'un seul regard.

Et ce week-end je vais voir Ensemble c'est tout que j'attend depuis longtemps (j'ai du même déjà en parler).

Et hop là, une autre triplette ^^



- Bug, de William Friedkin
Tout le monde connaît Friedkin, c'est le réalisateur de L'Exorciste et de French Connection. Entre autres films, mais, en général, ils marchent peu en France.
Bug n'est pas une exception à la règle. Sorti il y a quelques semaines, il n'est pas resté longtemps à l'affiche. Pourtant, il vaut le détour !
Agnes est une femme paumée qui vit dans un trou, au milieu de l'Oklahoma. Elle passe son temps entre un bar glauque et sa chambre de motel crade. Elle ne s'est pas encore remise de la disparition de son fils quelques années auparavant. En plus, elle est harcelée par son mari fêlé, qui vient de sortir de prison, et qui annonce son retour.
Elle rencontre un homme, étrange, avec qui elle va, peu à peu, partager beaucoup de choses. Jusqu'à ce que les premiers insectes fassent leur apparition...
Le film est quasiment en huis clos, dans ce motel sale mais superbement éclairé. Et on va de surprises en surprises ! C'est bien simple, c'est passionnant, angoissant, stressant. On plonge dans la folie la plus extrême en même temps que les personnages principaux, et c'est diablement éprouvant. La fin est ambiguë, et nous pousse à nous interroger sur le sens de ce que nous venons de voir. Un chouette film, injustement méconnu ! Une variation réussie sur le thème de la paranoïa.




- Contre-enquête, de Frank Mancuso
Pas mal du tout ^^
L'histoire démarre doucement, mais on a bien le temps de découvrir les personnages, avec des scènes pleines d'humour et de tendresse. Le meurtre qui fera l'objet de la "contre-enquête" du titre tombe ainsi comme un couperet qui plonge le film dans une ambiance glacée. Les comédiens sont vraiment très bons, en particulier Jean Dujardin et Laurent Lucas (Aurélien Recoing est un ton en dessous, il devait pas être en forme). La fin est présentée par plusieurs critiques comme un "rebondissement ultime", mais si on est attentif au jeu des comédiens et à la mise en scène, on anticipe le retournement. Mais c'est tout de même une bonne histoire, prenante car on est en empathie totale avec le personnage campé par Dujardin.




- 300, de Zack Snyder
Bworf.
Voilà un film qui n'est pas vraiment subtil. Et même quand on y va pour juste passer un bon moment à voir des scènes à grand spectacle, on est déçu. Bon, il ne faut pas voir le film comme une reconstitution historique, on vire carrément vers le fantastique par moments - on pense même fortement au Seigneur des Anneaux de Peter Jackson à de nombreuses reprises, et c'est certes pas la seule référence (pompage ?) qui nous vient en tête. L'univers est d'une noirceur totale - à tel point que l'unique scène d'amour (une des plus ratées que j'ai vues) tombe comme un cheveu sur la soupe. On a affaire ici à une antiquité fantasmée, un univers de BD (c'est tiré d'une BD de Frank Miller, mais je suppose que le marketing a été tellement énorme que tout le monde le sait). Alors, certes, les effets spéciaux sont impressionnants, et les partis-pris (notamment la palette de couleurs extrêment restreinte) artistiques sont plutôt bien vus, mais ça ne fait pas un film. L'histoire tient sur deux lignes, et les personnages n'ont vraiment rien d'intéressant (Gérard Butler est pourtant assez crédible, dans le rôle de Leonidas).
En plus de ça, le film est idéologiquement douteux. Sans aller, comme certains critiques, jusqu'à dire que le film est une propagande pro-Bush et anti-Iran (c'est un peu exagéré je trouve), on a tout de même affaire à une apologie de la dictature. Entre des politiciens manipulés et corrompus, et des prêtres pervers sexuels (et corrompus, aussi, tant qu'à faire), le vrai pouvoir ne peut être détenu que par un seul homme, Leonidas, qui n'hésite pas à bafouer les traditions, ou à les appliquer, selon que ça l'arrange ou pas. Et si le film débute en nous disant comment la société de Sparte donne un coup de pouce à la sélection naturelle (les nouveaux-nés chétifs sont jetés à la poubelle, les adolescents passent par des épreuves terribles pour devenir des hommes - des vrais, des tatoués, avec de gros pectoraux et des pagnes moulants), c'est complètement anecdotique, et on nous force à prendre partie pour une poignée de guerriers hyperviolents et impitoyables, dont la vie est consacrée toute entière à la guerre et à un sens de l'honneur fondé sur "c'est qui qui tapera le plus fort". Bref, on nous les fait passer pour sympathiques, en plus, les pauvres, ils sont pas beaucoup pour lutter contre une nuée de Perses anonymes qui se font trucider par paquets de cinquante pendant le film. En gros, si on n'adhère pas aux valeurs soutenues par les personnages, on s'ennuie (ça a été mon cas).
Et le spectacle de divertissement n'est même pas jouissif. Alors, oui, les premières scènes de bataille sont rigolotes, mais les suivants sont toutes les mêmes. Tout est stylisé à l'extrême, même la violence, simple élément de spectacle. Plutôt que de nous présenter une violence crue et gore, le réalisateur a choisi des projections d'hémoglobine en 3D kitsch et franchement exagérées. Le sang gicle de partout. C'est surprenant au début, risible à la longue. On a l'impression d'être dans un jeu vidéo, sauf que ce n'est pas nous qui tenons la manette.
Impression qui perdure pendant le film. Lors de la première grosse bataille, on suit Leonidas qui avance vers la droite, de profil, en un seul plan, travelling horizontal, avec effets de zoom et de ralentis abusifs. Les ennemis arrivent droite cadre et se font trucider les uns après les autres, dans de grosses gerbes de particules qui font splotch. En somme, exactement comme un beat'em all. Pourquoi pas, sauf que ce procédé a lieu à chaque bataille et, qu'à la fin, c'est lourd.
L'impression "vidéo-ludique" se confirme aussi dans la structure narrative. C'est bien simple, la bataille se résume à : niveau1 - l'infanterie perse ; niveau2 - les archers perses (pour moi la scène la plus réussie du film) ; niveau3 - la cavalerie perse ; etc... Bref, à chaque niveau, nos 300 héros doivent se battre contre des ennemis de plus en plus puissants. Et l'analogie va même jusqu'à la présence de "boss de fins de niveaux", gigantesques monstres hideux qui tapent comme des sourds.
Bref, pour résumer : belle image, univers intéressant dans sa noirceur, mais un fond complètement creux, franchement discutable, et une forme tellement outrancièrement stylisée qu'on ressort de tout ça avec un mal de tête carabiné.
Le pire, c'est que Zack Snyder prépare l'adaptation d'un monument de la BD américaine : Watchmen, d'Alan Moore et Dave Gibbons. Ça sent le gros gâchis.

Hop là, je relance, avis purement personnels sur les 3 derniers films que j'ai vus au cinoche ^^




- Zodiac, de David Fincher
Pas mal du tout. On a beaucoup entendu parler de ce film (d'ailleurs, c'est l'un des rares à être presque unanimement encensé par la critique !), et à raison parce qu'on passe vraiment un très bon moment - peut-être un peu long toutefois...
C'est basé sur une histoire vraie, une série de crimes en Californie dont l'auteur organise un jeu de pistes avec la presse et la police, les mettant au défi de le trouver... ce qui n'est jamais arrivé.
Ainsi, le film détricote le fil classique du polar traditionnel en s'attachant à un certain réalisme dans la démarche policière - où une avalanche d'indices incriminant un suspect ne suffisent pas forcément à s'assurer de sa culpabilité... C'est donc un film sur le doute, rien n'est acquis, et la fin est en cela géniale. Quelques scènes de suspense très hitchcockiennes (l'intro est splendide), paranoïaques et sadiques, viennent ponctuer le récit avec une brutalité à la fois attendue et surprenante. La photo est magnifique (comme souvent dans les films de Fincher (Seven, Alien 3, Fight Club,...), mais le vrai point fort du film, à mon sens, réside dans la reconstitution de l'évolution d'une époque. L'histoire s'étale en effet entre le début des années 70 et le milieu des années 90, et le film fourmille de détails nous plongeant dans différentes ambiances temporelles : décors, costumes, coiffures, lumières, couleurs, musique, et même la façon de parler des personnages, tout cela évolue au cours du film, lui donnant un air de crédibilité très impliquant, même (ou surtout ?) pour un spectateur qui n'a pas connu cette époque et qui n'est pas américain.




- Pirates des Caraïbes 3 - Jusqu'au bout du monde, de Gore Verbinski
Voilà un film que j'attendais. J'avais été agréablement surpris par le premier (je m'attendais à un gros blockbuster Disney décérébré, et j'ai vu un film plein d'ironie, d'humour et de fantaisie), et j'avais vraiment adoré le second (j'ai surtout apprécié le fait que les auteurs n'aient pas choisi la solution du "on prend les mêmes et on recommence", mais se sont attachés à faire évoluer tous les personnages dans des directions parfois inattendues).
Mais j'ai été déçu par le troisième, où on retrouve le côté "bâclé" du premier, notamment en ce qui concerne le rythme (loin d'être aussi trépidant que dans le 2) et, surtout, le scénario. Car les très nombreuses pistes ouvertes dans le 2e volet et laissées en suspens à la fin (le 2 finissait comme une série télé avec des "cliffhangers" à la pelle), se ferment ici de manière souvent décevante (voire sont complètement oubliées). On sent que les auteurs se sont retrouvés avec un trop-plein de personnages et d'intrigues secondaires, et ont été dans l'obligation de faire passer certains personnages à la trappe pour revenir aux principaux. C'est malgré tout raté, car le film, bien qu'il dure 3 heures, donne vraiment l'impression de se disperser dans tous les sens (on pousse même le bouchon jusqu'à ajouter de nouveaux personnages, tous superficiels, du coup), et au final, Jack Sparrow est peu présent, et l'intrigue amoureuse entre Will Turner et Elisabeth Swan, mise entre parenthèses tout le long du film, revient à la fin avec un chausse-pied. Et de manière grotesque et pas du tout dans le ton du reste du film, à l'exception peut-être d'une belle scène finale reléguée, pour d'étranges raisons, après le générique de fin.
Le "ton" du film est assez étrange d'ailleurs. Mais c'est ce qui faisait l'intérêt des deux premiers, même si là ça devient artificiel : on passe de la noirceur la plus totale (le prologue est en ce sens génial et surprenant, surtout après un logo Disney !) à l'ironie grinçante (la peinture de ce monde de pirates est assez alléchante), voire à l'absurde psychédélique (avec, principalement, le personnage de Jack Sparrow), en passant par la poésie ; le film regorge en effet de trouvailles visuelles qui resteront en mémoire, et j'ai adoré tout ce qui tourne autour du personnage de Davy Jones, même si, encore une fois, c'est traité de manière rapide et superficielle.
Bref, le film promettait beaucoup de choses, trop peut-être. Idem pour les scènes d'action finales, qu'on annonce comme épiques, et qui sont, au final, d'une lourdeur à la limite du grotesque même si elles ne manquent pas de bonnes idées. Le thème du film est à l'avenant (on parle de la fin d'un monde (encore une fois, comme pour le 2, le titre français fait l'impasse sur le double sens du titre original), un monde de fantaisie et d'anarchie, au profit d'un monde où la loi et l'ordre cachent un fond tout aussi barbare et immoral), car cette société "libre" de pirates ne tient pas du tout la route (ils sont eux aussi soumis à des "lois", après tout).
Restent, donc, les trouvailles visuelles qui alimentent un peu plus cet univers de pirates fantasmé, qui brasse les références et cultures de manière totalement incohérente mais tellement grisante ^^




- Grindhouse : Death Proof, de Quentin Tarantino
Il y a un truc qui m'énerve chez Tarantino, c'est son obstination à faire des films en hommage aux séries Z qui ont forgé sa culture cinématographique. Il en résulte des films de divertissement à la mise en scène hallucinante, mais qui finalement ne cassent pas trois pattes à un canard.
Death Proof (Boulevard de la Mort, étrange traduction, ya pas beaucoup de boulevards dans le film ) ne déroge pas à la règle. Le film est en deux parties, et on suit à chaque fois un trio/quatuor de belles nanas qui sont poursuivies par un taré (Kurt Russel, excellent !), cascadeur automobile, dans une voiture vrombissante (il faut voir ce film dans une salle avec un bon son !). Donc, si le film réserve quelques très bonnes surprises, on retrouve les tics à la Tarantino : musique 70s-80s omniprésente, dialogues interminables et creux, gros plans de pieds féminins, peinture peu reluisante de "l'Amérique profonde", violence soudaine et extrême. La mise en scène est encore une fois parfaitement maîtrisée, et certains passages sont d'un sadisme jouissif (Tarantino joue pendant un long moment avec le spectateur, à l'instar de Stuntman Mike qui joue avec ses victimes ; une image qui me restera en mémoire est celle de Kurt Russel qui regarde la caméra avec un sourire sadique et enfantin au moment où il va enfin "passer à l'action" (je n'en dis pas plus pour pas spoiler ^^)).
Bref, un pur divertissement, à la fois étrange et iconoclaste, passionnant et gonflant, jouissif et énervant, comme les autres films de Tarantino, en somme.

Lagadorn a écrit:

j'avais vraiment adoré le second (j'ai surtout apprécié le fait que les auteurs n'aient pas choisi la solution du "on prend les mêmes et on recommence", mais se sont attachés à faire évoluer tous les personnages dans des directions parfois inattendues).

Moi j'ai détesté le deuxiéme... ><
Je ne l'ai pas trouvé crédible une seule seconde.
Et je ne parle pas de réalisme, un film n'a pas besoin d'être réaliste pour être crédible mais là je trouve qu'on prenait les spectateurs pour des idiots...

Les "directions parfois innatendues" que prennent les personnages notamment, je les ai pris comme des prétextes à faire de l'originalité. J'ai ressenti ça comme un "on le fait parce que ça fait bien" et du coup j'ai trouvé ça baclé...

Enfin bref, je n'ai pas aimé du tout et du coup pour voir le troisième j'attendrai qu'il passe sur petit écran...
Comme quoi les goùts et les couleurs !..

*Soupire* Fincher, mon idole. J'ai vu Zodiac il y a deux semaines un samedi soir (histoire de me sortir de mes révisions...d'ailleurs qu'est-ce-que je fais là moi ? ^^') et ça m'a tellement plu que j'ai trouvé ça trop court (suis-je là seule ?). Pour l'instant, mais il faut attendre encore un peu pour que je l'affirme, je crois que j'ai encore plus aimé que Seven. On en arrive à se ronger les ongles, sans qu'il n'y ait un seul meurtre sanguinolent, comme on a trop tendance à voir dans les films "policiers" depuis quelques temps. Oui, il y a des meurtres, mais ça ne représente qu'un seizième du film. Bref. J'arrête de paraphraser ce qu'a dit Lagadorn .
En tout cas, celui qui m'épate c'est Jake Gyllenhaal. Jusqu'à présent ses rôles ont tous été diversifiés au possible. Attendons de voir la suite...

J'ai vu aussi Le Boulevard de la Mort, et d'ailleurs, au titre, je m'attendais à tout sauf à un film de Tarantino. Décidément, j'aime pas ces traducteurs... Et bah je saurais pas dire si j'ai aimé ou pas. Bizarre. Les dialogues creux m'ont gonflée. En fait, il y en avait trop je trouve. Mais j'ai adoré le psychopathe qu'incarne Kurt Russel.

Lagadorn a écrit:

gros plans de pieds féminins

J'aurais dit "gros plans de fesses féminines aussi" ^^'. Bref.

Et pour Pirates des Caraïbes, je n'ai vu que le 1. Et pourtant j'aimerais voir les deux autres. Ne serait-ce que pour le numéro de Johnny Depp.

Zou, je retourne dans mes logarithmes.

Aayla a écrit:

J'aurais dit "gros plans de fesses féminines aussi" ^^'.

Oui, ça y va là aussi ^^. Mais j'ai tendance à mieux comprendre ce parti-pris que celui des pieds . Dans tous ses films les personnages féminins existent beaucoup par leurs pieds... Curieux, non ?

J'avoue que pour Pirates des Caraïbes je suis assez bon public, étant donné que j'aime beaucoup cet univers de pirates mi-historique (vraiment "mi" lol) mi-fantastique, mélangeant les références et les genres. Ça me rappelle l'un de mes premiers émois littéraires : L'Île au Trésor, de Stevenson (rha là là, rien que le fait d'écrire le titre ramène une foule d'émotions ^^), ainsi que l'univers d'une excellente et mémorable série de jeux vidéo : Monkey Island.
Il n'empêche que je continue de trouver que le meilleur des trois est le 2e volet, que je persiste à trouver beaucoup plus construit et intelligent que les 2 autres . Mais c'est vrai que beaucoup préfèrent le 1, au moins, ça prouve que les films sont différents, ce qui est plutôt une bonne chose ^^ (parce que niveau suites, trilogies, remakes et resucées, on est servi !)