Andaria
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Guilde Vesperaenne
 
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 Prophétie -2/2-

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Mei
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Mei


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Localisation : Entre Vesperae et Andaria
Date d'inscription : 06/11/2006

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MessageSujet: Prophétie -2/2-   Prophétie -2/2- Icon_minitimeMar 7 Nov - 18:35

Le désir de connaître la vérité lui redonna quelques forces et son état cessa d'empirer. Samoya trouvait même qu'il s'améliorait, elle se levait de plus en plus.
Un jour il l'a suivit même en cachette alors qu'elle allait se promener près du lac.
Et puis au loin, ils entendirent des cris des cris mélangés à un fracas indéfinissable.
Ailin voulut courir, rentrer voir ce qui se passait mais ne put bouger... une nouvelle décharge... elle s'effondra... Samoya se précipita... un bruit sourd... Ils relevèrent la tête : le village s'embrasait, plus de cri, le silence...
Elle ne pouvait pas bouger, elle restait là alors que Samoya lui soutenait le dos. Quelques dizaines de secondes s'écoulèrent ainsi jusqu'à ce qu'au loin ils entendent des cavaliers qui se rapprochaient. Lorsque ceux-ci furent assez près pour que les deux jeunes gens puissent juger qu'ils étaient environ une centaine, ils s'arrêtèrent et un des cavaliers se détacha du groupe, venant seul à leur rencontre.
Ailin et Samoya n'avaient toujours pas bougé lorsque le jeune homme stoppa son cheval à quelques mètres d'eux.
Icar... le dos droit, la tête haute, le regard fier, contenant la nervosité de sa monture qui piétinait l'herbe du lac.
La douleur se fit plus vive, semblant lui déchirer le dos mais Ailin put articuler une phrase :
"- Qu'est-ce qu'il s'est passé au village?..
- Je vais prendre la place qui m'est due.
- Est-ce toi?.. Est-ce toi qui a ravagé tous ces villages?.. Je ne peux pas le croire... Toi, qui accorde tant d'importance à la vie...
- Ah! Que crois-tu?! Tu pensais peut-être que je passerai ma vie à tes côtés? Tu n'es qu'une paysanne! J'en ai eu assez de cette vie ennuyeuse! J'ai des rêves! Des rêves de puissance et de gloire! Le trône d'Andaria me revient!
- Tu... mens...
- Tu me fais pitié ma pauvre Ailin! Regarde-toi! Avec ta maladie, tu n'es plus capable de rien... Pfff... Tu ne mérites même pas que j'abrège tes souffrances...
- Tu ne peux pas continuer...
- Ah oui? Et qui va m'en empêcher?! Toi peut-être?!
- ...
- Et bien! Essaie donc de m'arrêter! Et toi Samoya, tu as de la chance : je te laisse en vie, en souvenir de notre ancienne amitié. Adieu!"
Il s'éloigna au grand galop, rejoint le reste des mercenaires qui disparurent à l'horizon.
La douleur avait disparue, la crise était terminée. Avec l'aide de Samoya, elle se releva.

Ils ne retournèrent pas au village. Pendant des jours ils suivirent la trace des cavaliers, ne s'accordant que de très rares pauses durant lesquelles ils n'échangeaient pas un seul mot.
Ils traversèrent de nombreux villages. Étrangement, aucun n'avait été pillé. Les cavaliers ne s'y étaient même pas arrêtés, continuant leur marche vers le palais royal.
Ailin n'avait plus de crise, juste une sensation de froid, de moins en moins glaciale. Tous les jours, Samoya appliquait une pommade trouvée dans un des villages épargnés et les cicatrices s'estompaient.
Habile dans le maniement de l'épée, doué pour tout en général, il apprit à Ailin à se battre, qui progressait chaque jour.
Ils n'étaient maintenant plus qu'à une journée du palais. Grâce à des chevaux qu'ils avaient pu acheter et à leur rythme de voyage soutenu, ils avaient rattrapé leur retard sur les mercenaires qui n'étaient plus qu'à une demi-journée.
Ce soir-là, ils brisèrent enfin le silence. Ailin révéla qu'elle souhaitait juste parler une dernière fois à Icar, qu'elle voulait comprendre ce qui s'était passé, et qu'après alors elle pourrait mourir. Samoya répondit simplement qu'il continuerait à la suivre et qu'il ne la laisserait pas mourir.
Puis il chanta des heures durant, des chansons parlant d'amour et de bonheur, de plaisirs simples de la vie.
Ils se remirent en route tôt le lendemain matin.

Lorsqu'ils arrivèrent à la capitale, ils furent terrifiés de ce qu'ils trouvèrent : des rues jonchées de cadavres d'où quelques gémissements s'élevaient parfois.
Quelques maisons avaient été épargnées par les flammes, les portes et volets étaient clos.
Ignorant les plaintes, les deux compagnons se rendirent au palais royal. Plus un garde, plus âme qui vive... Ils pénétrèrent ainsi facilement dans la salle du trône.
Icar se tenait là. Devant le trône, avec à sa droite un homme gisant dans une marre de sang répandu sur le carrelage richement coloré, et à ses pieds un homme à genou suppliant, l'épée de l'ancien troubadour sous la gorge...
Il tourna la tête.
"- Tiens, tiens... Mais qui voilà! Ailin, tu n'es pas encore morte? Et toi Samoya, tu la suis comme un chien?
- Explique-moi Icar...
- As-tu... encore tes marques?
- Oui...
- Alors il est inutile que je te tue, tu mourras par toi-même. Sortez d'ici tous les deux...
- Non... pas tant que je n'aurais pas compris.
- Es- tu donc complètement idiote? Si tu ne sors pas d'ici, tu abrèges encore plus ta vie!
- Cela m'est égal, réponds-moi.
- Tu l'auras voulu!"
Du plat de la lame il asséna un grand coup à l'homme à ses pieds qui tomba sur le côté, inconscient.
Puis il tendit l'épée en direction de Ailin, s'avançant lentement. Elle dégaina elle aussi une épée, il sembla surpris puis sourit. Sa position menaçante se changea en posture de combat.
"- Voyons de quoi tu es capable!"
Le combat s'engagea. Bien-sûr Ailin ne voulait pas le tuer, juste le blesser pour l'immobiliser.
Icar semblait s'amuser de son combat, il avait clairement le dessus mais se contentait de parer les coups.
Un autre homme entra dans la salle et se rua sur Samoya qui à son tour dû engager le combat.
L'épée de l'homme l'atteint au flanc droit... Il s'effondra.
Icar tourna alors la tête un instant, Ailin en profita pour le désarmer. Elle avait sa gorge à la pointe de son épée. Elle avait gagné...
L'homme se précipita pour aider Icar en tentant de transpercer le flanc de Ailin.
Tout fut fini en un instant.

Icar eut le temps de faire un pas de côté et reçu la lame dans le dos. Celle-ci n'eut aucun mal à transpercer ses chairs. Le mercenaire, incrédule, ne vit pas la lame de Samoya atteindre son coeur ; il s'effondra.
Icar s'écroula à son tour, murmurant "enfin...". Son amie d'enfance le rattrapa dans sa chute... Il souriait en la regardant, comme avant, alors qu'elle commençait à sangloter :
"- Pourquoi?...
- La prophétie..."
Ne comprenant pas, les yeux embués de larmes, elle secouait la tête. Il continua.
"- Un ange apparaîtra et condamné à mort...
- Je... je connais cette histoire, c'est l'un de tes récits...
- Tu ne comprends pas?.. l'ange, c'est toi... tes marques... cette maladie qui te condamnait...
- Et alors?.. sanglotait-elle, pourquoi, pourquoi tout ça?...
- Je n'avais pas le choix... Si je n'avais pas fait tout cela, la prophétie ne se serait pas entièrement réalisée, et tu n'aurais pas pu vivre... Je n'avais... pas le choix... pour te sauver...
- Non, non... Je ne veux pas que tu meures.
Il lui sourit tendrement.
- C'est pourtant... ce qui va arriver. Je... suis désolé de te faire de la peine mais... c'est la dernière partie de la prophétie : "le peuple sauvé par la tristesse de l'ange..."
- Non, non, non...
- Je t'en prie, tout ira bien maintenant... Tu... vas vivre. Et tu... vas être heureuse. Moi, je suis heureux que tu vives.
- ...
- J'ai juste... un service à te demander. Je voudrais... rester au bord de ce lac... pour l'éternité. Tu voudras bien faire ça pour moi?
- Reste, s'il te plaît... je t'en prie... Icar!..
- Non, c'est fini maintenant... Sois heureuse..."

Six mois plus tard Samoya demanda Ailin en mariage, qui accepta. Ayant sauvé le Roi, celui-ci leur offrit un domaine dans un petit village près duquel se trouvait un lac.
Toutes les femmes enviaient Ailin d'être l'épouse d'un jeune homme si beau et si riche. Elles se demandaient pourquoi le ciel ne daignait pas leur accorder à elles tant de chance et de bonheur...
Ailin et Samoya n'eurent jamais d'enfant.

Tard le soir, on pouvait souvent voir Ailin se rendre au bord du lac, où elle pouvait rester des heures allongée dans l'herbe à côté d'une croix en bois incrustée de quartz rose, simplement couverte par une cape d'homme.


Aujourd'hui, plus personne ne se souvient de cette histoire.
Mais dans les livres d'histoire d'Andaria, on apprend qu'il y a très longtemps, un troubadour barbare du nom de Icar, avide de pouvoir, avait tué sans remord des centaines de villageois pour prendre le contrôle du Royaume...
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